Zoé Constans

La Française Zoé Constans s’apprête à exposer son travail pour la première fois et cela se passera à Séoul du mercredi 27 juillet au 1er Août 2022, dans le quartier d’Insadong. Si comme nous, vous êtes passionnés par l’art et la culture coréenne, c’est une exposition à ne surtout pas rater. Toutes les informations se trouvent à la fin de cet article. Zoé a eu la gentillesse de nous raconter son parcours entre la France et la Corée.

Etudes et révélation

Zoé Constans poursuit des études de design à Toulouse avec notamment une spécialisation dans le graphisme. Une fois sa licence obtenue, elle décide de se lancer à son compte. En parallèle, elle s’inscrit en 2014, dans un club de jeu de Go auquel elle s’était initiée au lycée pendant sa période “manga”. C’est assez jeune qu’elle se passionne pour la culture asiatique en général ( arts martiaux, films, animes, calligraphie…). Très vite, elle bascule de joueuse de Go à dessinatrice et illustratrice de joueurs de Go. C’est un premier pas qui va définir sa future carrière d’artiste. On l’invite désormais dans de nombreux tournois et congrès européens de jeu de Go en tant qu’artiste pour couvrir les évènements. C’est lors d’un tournoi en Espagne qu’elle fait la connaissance d’un joueur de Go coréen qui deviendra son mari.

Entre Corée et France

Après la rencontre avec son futur mari, Zoé décide de partir sur un coup de cœur et non sur un coup de tête en Corée pendant un an. Son travail en free-lance de designer et graphiste lui permet d’être disponible géographiquement. Arrivée en 2016, la jeune femme occupe son temps libre à croquer la Corée qu’elle découvre émerveillée. Elle crée un blog à cet effet et se lance dans l’apprentissage de la langue coréenne.

En 2017-2018, le jeune couple retourne en France et s’installe à Grenoble, la ville du jeu de Go en France. Son compagnon coréen donne des cours de Go puisqu’il est enseignant de Go et prend des cours de français tout en prenant plaisir à découvrir la culture française. Zoé, de son côté, continue son activité en free-lance et continue d’honorer les commandes qu’elle reçoit.

En 2019, ils reviennent en Corée avec un projet de mariage en fin d’année. Zoé reprend ses illustrations de la Corée et s’implique dans le magazine “Le Petit Echotier” ( revue francophone disponible en Corée) dont elle va assurer le design puis la maquette. Une deuxième cérémonie de mariage a lieu en France début 2020 juste avant la montée en flèche du Coronavirus et des premiers confinements. L’année 2020 va être déterminante pour Zoé.

Quête artistique

Afin de trouver davantage de stabilité en temps de Covid, elle se forme au DAEFLE qu’elle obtient et vient ensuite, pour elle, le temps de l’introspection. Zoé réalise que le dessin et l’illustration sont des véritables moments de ressourcement pour elle qui lui permettent d’exprimer de manière créative l’univers qu’elle s’est choisi. Ce besoin devient vital pour elle et elle décide de mettre fin à son activité de design et graphisme qui n’a plus de sens pour elle car elle ne peut y exprimer sa créativité. Elle veut dessiner pour elle et non plus répondre à des commandes imposées.

Réflexion

En décembre 2020, son mari part au Japon pour des raisons professionnelles mais elle n’est pas autorisée à le suivre. Elle se réfugie en France pendant ce temps. De retour en Corée en juin 2021, son mari finit par la rejoindre en août. Zoé s’interroge sur son avenir artistique en Corée et envisage alors de se lancer dans des études de beaux arts mais auparavant, elle s’investit intensivement à nouveau dans des cours de langue coréenne et étudie jusqu’au niveau 6. Le dessin reste un moyen d’échapper à ses études éprouvantes et elle se lance même un challenge “calendrier de l’Avent” en décembre 2021 : elle publie quotidiennement une de ses illustrations sur ses réseaux sociaux.

Emergence d’une artiste

Après de multiples recherches, Zoé décide d’approfondir sa connaissance de l’art et notamment de l’art traditionnel coréen qui fait appel tout particulièrement à la calligraphie et l’encre . Elle, qui ne se promène jamais sans son carnet et son feutre à encre très fin ( quand elle n’a pas recours à l’aquarelle), a besoin d’apprendre. La Française intègre en étudiante externe des cours semestriels à l’université de Dongguk, université de tradition bouddhiste. Elle suit des cours de Sakunja inspirés du confucianisme. Le Sakunja ( les quatre gentilshommes ) se définit par des représentations à l’encre de quatre plantes et fleurs : l’orchidée, le bambou, la fleur de prunier et le chrysanthème.

Sa professeure n’est autre que Choi Kyung Ja, une artiste très réputée, spécialisée dans l’art de représenter le bambou. Très vite, cette dernière repère cette étudiante étrangère particulièrement douée, impliquée et sérieuse. Elle l’encourage, après avoir pris connaissance de ses autres œuvres, à exposer son travail.

C’est donc la semaine prochaine que vous aurez la chance de pouvoir vous rendre à son exposition à Séoul. Voici ci-dessous les détail de cet évènement :

Zoé aimerait, à la suite de cette exposition, intégrer prochainement une université coréenne afin d’obtenir un master en art oriental.

Si vous souhaitez en savoir plus sur Zoé Constans et son travail, vous pouvez consulter les liens ci-dessous :

Instagram : https://www.instagram.com/zoezoe.art/
Email : zoe.constans@gmail.com
Numéro de téléphone : 010 9963 0964

Blog officiel : http://zoeconstans.over-blog.com/

Les images de cet article nous ont été fournies par Zoé et ne sont pas libres de droit. Nous la remercions infiniment du temps qu’elle nous a accordé pour répondre à nos questions et regrettons vivement de ne pas être en Corée la semaine prochaine…