Lors de son rapide passage à Paris, Inside Corea a eu la chance de pouvoir dîner avec Cahier de Séoul. Cahier de Séoul est un magazine web qui a pour dessein d’explorer la culture coréenne.  Mais qui se cache derrière Cahier de Séoul ? Cahier de Séoul est né de la rencontre entre Haemi,  coréenne, étudiante d’architecture à Paris et Nico, français adopté coréen, graphiste. Nous leur avons posé quelques questions pour en savoir plus sur ce site qui fait partie des coups de cœur d’Inside Corea !

Inside Corea : Pouvez-vous nous raconter comment vous est venue l’idée de créer Cahier de Séoul ?

Cahier de Séoul : Suite à un séjour qu’on a passé ensemble en Corée, il y a quelques années, et surtout après de longs échanges, nous avons eu envie de présenter, aussi bien aux coréens qu’aux Français, différents aspects de Séoul, que ce soit des endroits typiques, des artistes ou des architectes. Nous voulions en effet sortir des sentiers battus et montrer autre chose par rapport à ce qui était déjà mis en valeur par des sites de tourisme par exemple. Notre objectif  est donc de mettre en lumière des artistes peu reconnus ou de dévoiler des endroits peu exposés habituellement. Il y a une certaine méconnaissance du véritable Séoul. Et nous souhaitons donc en révéler une nouvelle image.

Tout de suite, nous avons pensé à éditer un magazine, mais le coût était vraiment trop important. Nous nous sommes donc rabattus sur un site web. Avant la mise en ligne de notre site, il nous a fallu plusieurs mois de préparation avec quelques « flottements ». Cela fait maintenant environ un an que notre site est en ligne, relayée par Facebook et Twitter.

IC : Travailler à deux, ce n’est pas toujours simple. Comment vous êtes-vous répartis les rôles ?

CdS : Nous avons de la chance, car nous avons trouvé un bon équilibre qui s’est fait naturellement. Nous avons des compétences complémentaires. Haemi en tant que passionnée d’architecture est en charge d’écrire sur les lieux et les designers. Nico, quant à lui, se focalise davantage sur les artistes. Comme nous vous l’avons déjà dit, il est essentiel pour nous de mettre en avant le travail de jeunes artistes. Dans le pays où tout le monde rêve de travailler pour Samsung ou de gagner un maximum d’argent, notre intérêt s’est tout de suite tourné vers ces jeunes artistes qui ont décidé de prendre une voie beaucoup plus difficile. Loin des grandes entreprises, ils ont choisi de vivre de leur passion ce qui n’est vraiment pas aisé. Mais ces rencontres avec eux sont, pour nous, très riches et nous sommes ravis de pouvoir les partager sur notre site.

IC : Vous vivez à Paris alors comment parler d’un pays qui se situe à des milliers de kilomètres ou rencontrer ses habitants ?

CdS : Vous savez, de nos jours, il est facile de travailler à distance avec tous les moyens technologiques que nous possédons. De plus, Haemi se rend chaque été en Corée et en profite pour découvrir de nouveaux lieux et rencontrer d’autres artistes. Elle se renseigne beaucoup, prend des notes. Nico essaie également de se rendre quand il le peut en Corée, pays qu’il a découvert tardivement. La première fois qu’il y est allé, ce n’était pas spécialement par intérêt pour la Corée, mais juste parce qu’il avait gagné un billet d’avion pour Séoul dans une loterie. C’est au retour de ce premier voyage qu’il a vraiment voulu en savoir davantage sur la Corée et sa culture.

Il nous paraît primordial d’avoir ce contact régulier avec Séoul qui… Quoi qu’on en dise, interviewer une personne par courriels interposés et avoir une personne en chair et en os en face de soi, ce n’est quand même pas la même chose.

On peut travailler à distance donc, mais l’expérience du terrain nous semble également indispensable, c’est ce qui  nous permet de ressentir de vraies émotions.

IC : De quelle manière Cahier de Seoul va-t-il évoluer ? Avez-vous d’autres perspectives en vue ?

CdS : Notre vœu le plus cher serait de pouvoir éditer un magazine comme ce qui était prévu à la base. Mais pas n’importe quel magazine, en tant qu’amoureux d’art et de culture, le magazine que nous souhaitons serait un véritable objet de design à garder précieusement chez soi ! Ce n’est malheureusement pas encore pour tout de suite, mais nous réfléchissons de plus en plus aux moyens d’y parvenir.

IC: Pouvez-vous  partager avec nous vos coups de cœur ? Un français pour Haemi et un coréen pour Nico…

Haemi : En raison de mes études, je m’intéresse beaucoup à toutes ces petites cours intérieures d’immeubles, mais l’un de mes coups de cœur est sans aucun doute la Cité Napoléon III, projet de logements sociaux lancé sous Napoléon III et qui a vu le jour en 1885.

Nico : Mon coup de cœur est culinaire. J’ai découvert le Bossam en Corée et depuis, c’est mon plat préféré. C’est un mélange improbable de tranches de porc avec du kimchi, du tofu et des huitres !

IC : Un grand merci pour ce moment très sympathique passé en votre compagnie. Inside Corea espère de tout cœur que vos projets aboutiront.