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Inside Corea : C’est à partir du 22 février 2017 que les Français pourront découvrir sur grand écran « Madame B. Histoire d’une Nord-coréenne ». Nous avons eu la chance de croiser Jéro Yun, son réalisateur, un Coréen parfaitement francophone, juste avant son départ pour la France. Il a accepté très gentiment de revenir sur son parcours de jeune réalisateur autour d’un café.

2017 222일부터 프랑스 관객들은 다큐멘터리 영화마담B” 영화관에서 있게 되었습니다. 저희는 완벽한 불어를 구사하는 감독 윤재호씨를 운이 좋게도, 그가 프랑스로 떠나기 전에 만나 보았습니다. 커피한잔을 마시며 그는 친절하게 본인이 걸어온 젊은 감독의 길에 대해 이야기 해주었습니다.

 

Inside Corea : Bonjour Jéro. Pouvez-vous nous raconter le chemin qui vous a mené de la Corée du Sud à la France ?

인사이드 코리아 : 안녕하세요 재호씨? 한국에서 프랑스로 가게 과정에 대해 말해 주실 있으세요?

 

Jéro Yun : Je suis originaire de Busan. Jusqu’à mes vingt ans, je ne suis jamais sorti de ma ville. Je me destinais à une carrière de peintre ou de dessinateur dans un style purement académique. J’étais en quelque sorte le provincial typiquement casanier qui n’avait jamais vu vraiment le monde, ne serait-ce même que mon propre pays déjà. C’est à vingt ans que je pars rejoindre ma sœur en Italie pendant trois à quatre mois. Un vrai choc ! Ce voyage m’ouvre à de nouvelles perspectives, à une nouvelle culture, à des personnes aux mentalités complètement différentes de celles que je connaissais auparavant. C’est lors d’une exposition dans le sud de l’Italie que je fais la rencontre d’un artiste italien. Malgré mon incapacité à communiquer dans une langue étrangère, nous arrivons à échanger. Cet échange va me bouleverser , moi et ma vie…

Dès mon retour en Corée, ma vision de la société coréenne devient différente. Je n’ai plus qu’une envie, celle de partir, de vivre de nouvelles expériences mais je ne sais où me diriger… C’est vraiment par hasard, qu’en surfant sur internet, que j’atterris sur le site officiel de la ville de Nancy. Je ne savais même pas que c’était une ville française au départ. Ma décision est prise, je pars à Nancy. Contre toute attente, après un concours alors que mon vocabulaire français est plus que minime, j’arrive à intégrer l’école des Beaux-Arts de Nancy. Peinture, dessin, vidéos, installations, performances. Une envie de cinéma me prend en deuxième année, après un visionnage d’une centaine d’ oeuvres cinématographiques classiques françaises. Exercice parfaitement ennuyeux au départ mais qui finit par me combler. Une dimension bien loin de celle américaine à laquelle j’étais plus habituée. Mon premier court-métrage voit le jour lors de ma troisième année d’études. Il s’agit d’une fiction d’une quinzaine de minutes mais je la garde pour moi… (Rire).

윤재호 : 저의 고향은 부산이에요. 스무 살때까지 부산 밖으로 나간 적이 없어요. 대학에서 추구하는 교과서적인 스타일의 화가가 운명 이였죠. 세상을 경험도 못해보고 자기 나라도 모르는 시골 촌놈이었어요. 스무 살이 되었을 누나를 보러 3-4 개월간 이탈리아에 갔어요. 정말 충격 자체였습니다! 여행을 통해 그동안 모르고 살아왔던 새로운 관점과, 문화 그리고 새로운 사고방식을 접하게 되었어요. 그러다 이탈리아 남부 지역 전시회에서 어떤 이태리 아티스트를 만났어요. 제가 외국어로 대화를 나누기는 불가능 했지만 어떠한 커뮤니케이션이 가능했어요. 이때의 만남이 자신과, 인생을 감정적으로 뒤흔들었어요.

한국으로 돌아오자 마자 한국사회에 대한 저의 관점이 바뀌었어요. 마음속엔 새로운 경험을 하고 싶은 갈증과 오직 떠나고 싶다는 생각 밖에 없었어요. 그러다 아주 우연히 인터넷 검색을 하다가 낭시(Nancy) 도시의 사이트를 찾았어요. 처음에는 프랑스 도시인줄도 몰랐어요. 바로 떠나기로 결정했어요. 불어 실력이 아주 약함에도 불구하고, 예상을 깨고 콩쿠르를 통해 낭시의 에꼴 보자르 (Ecole des Beaux-Arts) 들어가게 됐어요. 미술 (peinture), 그림, 동영상, 전시, 퍼포먼스 등을 접할 있었죠. 프랑스 고전 영화를 편을 보고나서 2학년 영화를 하고 싶은 마음이 생겼어요. 처음에는 정말 지루한 수업이 였는데 결국에는 저의 감성을 채워주었어요. 제가 항상 봐오던 할리우드 영화와는 다른 세계였어요.

3학년때 단편영화를 찍었어요. 15분짜리 픽션 영화 인데 혼자만 볼껍니다 (웃음).

 Inside Corea : Apparemment ,votre heure de gloire n’était pas encore arrivée… Que vous manquait-il pour réussir ?

인사이드 코리아 : 시절에는 감독님의 전성기가 아직 왔던 걸로 보아무엇이 부족했고, 무었을 통해 높이 올라갈 있었나요?

 Jéro Yun : Beaucoup de choses et surtout la technique. Je file ensuite à Paris et étonnamment, une nouvelle fois, après un concours, je parviens à m’immiscer dans la prestigieuse école des Arts Décoratifs de Paris. Je passe trois ans dans la section vidéo/photo. Je suis ensuite pris par le Studio national des arts contemporains Le Fresnoy où j’explore l’écriture cinématographique. Je mets à profit mes années d’études en réalisant à ce moment-là un moyen-métrage « In the dark », tourné à Busan qui évoque la prostitution ainsi qu’un court-métrage « Red road », inspiré par un rêve.

윤재호 : 많은게 부족했어요. 특히 기술적인 면이 컸죠. 졸업 파리에 갔어요. 놀랍게도 한번 콩쿠르를 통해 명망 높은 파리 장식예술 학교 (Ecole des Arts Décoratifs de Paris) 입학했어요. 사진 영상학과에서 3년을 보냈어요. 프레노아 국립 근현대 미술 스튜디오 (Studio National des Arts Contemporains Le Fresnoy) 들어가 영화 각본에 대해 배웠어요. (Ecriture Cinemqtogrqphique?). 이맘때쯤 그동안 배웠던 것을 바탕으로 성매매를 소재로 다룬 중편영화In the Dark” 부산에서 촬영하였고, 우연히 꿈을 꾸다 영감을 받게 Red Road”라는 단편영화를 냈어요.

 

Inside Corea : Parmi vos réalisations, y en a-t-il une qui a marqué un tournant pour vous ?

인사이드 코리아 : 감독하신 작품 중에 본인에 전환점이 작품이 있나요?

 Jéro Yun : Il s’agit sans aucun doute de « Promise ». Sans elle, je ne serai jamais arrivé jusqu’à Madame B. C’est à Paris que j’ai fait la connaissance de l’héroïne de « Promise ». Cette femme sino-coréenne clandestine travaillait dans une auberge. Elle m’a intrigué à cause de son accent du Nord mais aussi surtout parce que cela faisait dix ans qu’elle n’avait pas vu son fils. C’est à partir de là que mon intérêt pour les racines coréennes a commencé. Je me suis interrogé sur tous ces Coréens dispersés dans le monde pour des raisons diverses : l’histoire, la guerre, la colonisation…

« Looking for Koreans » est une suite logique à ce documentaire où j’ai mené une enquête qui me renvoyait à ma propre identité en tant que Sud-coréen. Qui sont « ces frères ennemis » dont on parle tant en Corée du Sud ? Il ne faut pas se laisser abuser. Si on parle de propagande et d’ idéologie en Corée du Nord, son pendant existe en Corée du Sud. Mais ce Coréen qui ne vient ni du Nord, ni du Sud, qui est-il ? Cette question identitaire qui m’obsède m’a permis de me replonger longuement dans toute l’histoire de mon pays.

윤재호 : 고민 할거 없이 다큐멘터리Promise” (2012) . 작품이 없었다면마담B “ 촬영하지 했을꺼에요. 파리에서Promise” 여주인공을 만났어요. 한중 혼혈인 불법이민자인 그녀는 하숙집에서 일하고 있었어요. 그녀의 북쪽 억양에 호기심이 생겼고 십년동안 아들을 못봤다는 사실에 관심을 갖게 되었어요. 역사, 전쟁, 식민지화 다양한 이유로 전세계로 흩어져 있는 한국인에 대한 궁금증과, 근본적으로는 한국인의 뿌리에 대한 관심을 기울이게 되었죠. “Looking for Koreans” 대한민국 사람인 자신의 정체성을 찾는 과정에서 자연스럽게 탄생한 다큐멘터리 에요. 한국에서 항상 이야기 하는 애증의 관계에 놓인 그들은 누구 일까? 저희는 너무 단순하게 모든 것을 믿으면 안되요. 북한의 선전과 이념적 정치에 대해 이야기 하지만 대한민국에서도 그것은 분명히 존재합니다. 그런데 북한출신도, 남한출신도 아닌 한국인은 도대체 누구 일까요? 저를 사로잡고 있는 정체성의 관한 질문이 다시 저의 나라의 역사공부에 몰입할 있게끔 했어요.

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Inside Corea : Revenons à Madame B. Comment avez-vous fait sa connaissance ?

인사이드 코리아 : 다시 마담B으로 돌아가죠. 그를 어떻게 만나게 되었나요?

 Jéro Yun : C’est un hasard. J’étais parti en Chine pour tourner une fiction inspirée de « Looking for Koreans ». C’est Madame B, l’intermédiaire et passeuse, qui devait me présenter des Nord-coréens en Chine afin de les interviewer pour alimenter mon scénario. Bizarrement, elle m’a tout de suite trouvé sympathique et n’a pas attendu longtemps pour m’emmener chez elle, dans un trou perdu au fin fond d’un désert rural. Je rencontre sa famille chinoise et je suis agréablement surpris. Ils sont vraiment ouverts et accueillants. Madame B me soutient d’office que sa vie est fascinante. Elle me raconte sa famille qu’elle a laissé en Corée du Nord, son mari et ses deux fils, et sa vente à cette même famille chinoise dont elle a épousé le fils. Ce personnage haut en couleurs me rappelle immédiatement la femme de « Promise ». Tout naturellement, je m’écarte de mon projet original de fiction et me relance dans un documentaire sur Madame B.

윤재호 : 우연히 만났어요. “Looking for Koreans” 바탕으로 픽션을 제작하러 중국에 갔었어요. 안내인일을 하던 마담B 소개로 탈북자들을 인터뷰하고 시나리오를 완성해 나갔어요. 희한하게도 그녀는 바로 저를 좋게 보았고 얼마 지나지 않아 어느 고립 돼있는 시골 집으로 초대했어요. 저는 그녀의 중국 가족과 놀라우면서도 기분 좋은 만남을 가졌어요. 개방적이시고 저를 환영 하시더군요. 마담B 저에게 일찌감치 본인의 인생 스토리가 정말 흥미롭다고 이야기 했어요. 남편과 아들 둘을 북한에 남겨둔 탈북 하였고, 바로 가족에게 팔려 장남과 결혼까지 하게 기묘한 인물은Promise” 여주인공을 상기시켜 줬어요. 자연스럽게 원래 픽션 프로젝트에서 벗어나 마담B 대한 다큐멘터리를 시작 했어요.

 

Inside Corea : Comment se sont déroulées les conditions de tournage ? Madame B qui exerce des activités illégales s’est-elle laissée filmer sans objection ?

인사이드 코리아 : 촬영 조건은 어땠나요? 불법적인 활동을 하던 마담B 이의없이 촬영에 동의 했나요?

 Jéro Yun : Tourner un documentaire, c’est très complexe. Le tournage a duré environ trois ans. Madame B a tout de suite accepté de se retrouver au centre de mon documentaire sans émettre aucune restriction. On peut dire qu’elle était ma complice puisque c’est elle qui convainquait passeurs, prostituées ou autres personnes de se laisser filmer. Elle voulait que je montre la réalité de sa vie en tant que réfugiée nord-coréenne, pas celle qu’on peut montrer dans certains films… Ce tournage a été très éprouvant car dans l’univers des passeurs, il y a toujours des risques qui ne sont pas sans conséquences. Nous ne sommes jamais sûrs de ce qui peut se passer… Le parcours n’a pas été sans embûches, sans blessures et sans arrestations . Corée du Nord, Chine, Laos, Thaïlande et Corée du Sud… Des milliers de kilomètres parcourus avec un espoir au bout. Toutes ces vies qui sont les fragments des conséquences de la séparation de la Corée en deux. Ces séparations politiques qui entraînent des séparations humaines… Ces femmes séparées de leurs enfants qui m’ouvrent leur intimité et qui m’exposent à des histoires particulièrement fortes ne cessent de m’intéresser. Cette aventure humaine m’a laissé des traces psychologiques et physiques et il m’a fallu plusieurs mois pour me reconnecter à la vie parisienne.

윤재호 : 다큐멘터리를 찍는다는 것은 매우 복잡합니다. 촬영은 3년간 지속 되었어요. 마담B 단번에 저의 다큐멘터리 주인공이 되기로 합의했어요. 어떻게 보면 마담B 공범 이였어요. 그녀가 탈북자 브로커, 매춘부, 그리고 다른 사람들이 촬영에 합의 하도록 도와 주었어요. 그녀는 탈북자의 삶에 대해 일반적인 영화에서 보여주는 픽션이 아닌 현실 그대로를 보여주길 원했어요. 다큐 촬영은 특히 혹독했어요. 불법 이민자 안내인 (브로커) 세계에서는 항상 어떤 결과가 따르는 위험을 감수 해야 하거든요. 어떤 일이 벌어 날지는 아무도 없는 상황이죠복병, 부상, 체포 등의 위험을 감수하고 이어진 여행 이였어요. 북한, 중국, 라오스, 태국, 그리고 대한민국. 희망만을 품고 떠난 수천 킬로미터. 제가 마주했던 모든 생명들은 남북의 분단으로 인한 결과물의 파편들이었어요. 정치적 분쟁이 사람들 사이에 깊은 관계까지 갈라지게 만든거죠저에게 본인의 내면을 보여주고 강렬한 개인의 인생 이야기를 해주는 자식과 떨어져 있는 여성들에게 저는 계속 관심이 생깁니다. 인간적인 모험을 마쳤을 때는 육체적, 그리고 심리적인 자국들이 남게 되었고 다시 파리의 삶에 적응하는데 개월이 걸렸어요.

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Inside Corea : Peut-on parler d’un style cinématographique Jéro Yun ?

인사이드 코리아 : 윤재호씨만의 영화 스타일이 있나요?

Jéro Yun : Je suis encore trop jeune pour avoir un style qui me définisse. Tout ce que je fais, même en co-réalisation, c’est surtout parce que le sujet m’intéresse. Il est vrai que la question identitaire m’interroge toujours. Il y a lien entre tout mon travail qui aborde souvent des sujets politiques et sociaux : l’expropriation, l’immigration, l’intimité familiale, la séparation, la réconciliation… On peut dire également que je jongle avec les genres. Donc, il n’y a pas de style Jéro Yun. Mais si vous tenez absolument à trouver un style… Une personne m’a fait remarquer qu’il y avait certains points communs dans tous mes films : des routes, de l’alcool et la couleur rouge…

윤재호 : 아직 저만의 스타일을 갖기에는 너무 젊다고 생각해요. 공동 제작을 때도 제가 관심이 있는 주제이기 때문에 촬영을 해요. 솔직히 말씀 드리자면, 정체성에 대한 궁금증이 계속 들어요. 정치와 사회에 대한 주제를 다루는 모든 작품은 서로 연관되어 있어요 : 몰수, 이민, 가족들의 사생활, 이별, 재회공통된 주제지만 장르를 왔다 갔다 해요. 그러기에 아직 윤재호만의 스타일은 없어요. 정말로 어떤 스타일을 찾으려고 한다면친구가 영화들 사이에 공통점이 있다고 했어요: 도로, , 그리고 빨간색.

Inside Corea : Quels sont vos prochains projets ? Nous avons l’impression que vous ne vous arrêtez jamais !

인사이드 코리아 : 다음 프로젝트는 무엇인가요? 쉬어 가실 생각이 없는 같아요 !

Jéro Yun : ( Rire) Très prochainement sort le documentaire « Letters », co- réalisé avec une réalisatrice norvégienne qui explore une nouvelle fois les liens d’une famille. Puis un nouveau projet assez excitant puisque pour la première fois, je vais me lancer dans une fiction coréenne à partir d’avril. Moi qui ai eu la chance de bénéficier de producteurs français jusqu’à présent qui m’ont bien soutenu, vais enfin tourner en ayant des producteurs coréens. Une nouvelle aventure mais nous n’en sommes qu’au début…

윤재호 : (웃음) 노르웨이 제작자와 함께 촬영한 다큐멘터리가 개봉해요. 가족내의 관계를 다룬, “Letters” (“편지)라는 작품이에요. 다음에 흥미로운 프로젝트가 있어요. 4월부터 처음으로 한국에서 픽션 영화를 촬영 하기로 했어요. 지금까지 저를 지원해준 프랑스 제작자들로부터 많은 도움을 받던 제가 드디어 한국 제작자들과 작업을 하게 되었어요. 새로운 모험이고 아직은 걸음마 단계입니다.

Inside Corea : Un grand merci pour toutes ces informations ! Avant de nous quitter, pouvez-vous nous faire profiter de vos coups de cœur français et coréen ?

인사이드 코리아 : 많은 답변 감사합니다 윤재호씨 ! 인터뷰를 마치기 전에 한국과 프랑스에서 본인이 좋아하고 추천하고 싶은 것이 있나요?

Jéro Yun : Des coups de cœur cinématographiques ! « De battre mon cœur s’est arrêté » du Français Jacques Audiard. Sans aucun doute son meilleur film et celui qui m’a donné encore plus envie de faire des films. L’un des chefs d’ oeuvre du cinéma coréen est sans aucun doute, pour moi, « Peppermint Candy », de Lee Chang-Dong. Un film superbe dont tout le déroulement se passe à rebours. A découvrir ou à revoir absolument !

윤재호 : 가장 좋아하는 영화를 추천하고 싶네요 ! 일단 Jacques Audiard 감독의 영화 심장이 건너뛴 박동(« De battre mon cœur s’est arrêté ») (2015) 이요. 그의 작품 최고이며 저에게 더욱 많은 영화를 만들고 싶게끔 하는 작품입니다. 그리고 제가 생각하는 가장 명작인 한국 영화는 이창동 감독의박하사탕입니다. 영화의 흐름이 거꾸로 진행 되는 훌륭한 시나리오의 영화에요. 보거나 다시 보세요 !

Inside Corea : Et petite surprise pour nos amis en Corée, Madame B. sera projetée le 15 mars au Mégabox de Paju ! Venez nombreux ! Plus d’informations à suivre sur Inside Corea et sur le site officiel de Jéro Yun.

인사이드 코리아 : 한국에 계신 친구분들께 서프라이즈가 있습니다. 윤재호 감독의 다큐멘터리마담B” 315 파주 메가박스에서 상영됩니다 ! 많은 관심 부탁 드립니다 ! 인사이드 코리아와 윤재호씨의 공식 사이트를 통해 자세한 정보를 받아보세요.

Site officiel : http://www.jeroyun.net/

Propos recueillis par Caroline Boullay

Traducteur pour le coréen : Seongjun Kim

Vidéo réalisée par Seongjun Kim

 

Photos transmises par Jéro Yun

 

윤재호 감독 공식 사이트 : http://www.jeroyun.net/

인터뷰 : 카롤린 불레 (Caroline Boullay)

번역 : 김성준

영상제작 : 김성준

사진 제공 : 윤재호 감독