Cher lecteur, cher lectrice,
Je vis dans le quartier où les gens se parlent encore. Je me sens de chez eux. Le matin, les gens mangent déjà dans les petits stands de rue qui proposent des brochettes à 1000 wons, et des toppuki à 2000. Là où manger la bouche ouverte n’est en rien choquant. Je vois à longueur de journée, la vapeur échapper de leur cuisinière rafistolée. C’est un détail de l’Asie que j’aime. Les odeurs.Je vis dans le quartier où les gens se connaissent. Des villageois à Séoul. Comme si le monde avait évolué trop vite pour eux. Les hommes sont plutôt beaux, costauds et travailleurs. On les sent vaillants, droits, drôles et naturellement buveurs. Les femmes quand à elles, sont simples, et leur tenue possède assez de tissu pour habiller trois coreènnes de Hongdae.
Je vis dans ce quartier où le silence habille rarement le paysage, là où les résidents préfèrent aussi la couleur locale, mais sont hospitaliers et respectueux. Les habitants ici semblent profiter encore de la simplicité de quelques moments. Cette Corée où personne ne veut aller, je l’aime. On commence à me connaitre, mon visage, mes habitudes. Ils m’ont adopté. Il n’est pas rare que l’on m’arrête pour un café-clope.
Etre chez soi est en grande partie lié à notre routine, nos habitudes.
Votre R.
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