1526247_10203428613902902_1339187130_nLe Chaperon  Jimi Lee Editions Grandir 2012 25 € / 30 € pour l’édition 2013 En hiver, quoi de mieux qu’un conte à lire au coin du feu/à côté du sapin/sur le canapé (rayez la mention inutile) ? Quand un artiste coréen s’attaque à un conte traditionnel occidental, et pas le moindre puisqu’il s’agit ici du « Petit Chaperon Rouge », on a évidemment de grandes attentes. On s’attend à de la poésie, du lyrisme et de l’esthétisme. (Oui oui ! N’ayons pas peur des gros mots et soyons exigeants !). Et on peut dire que Jimi Lee réussit un joli coup de maître*. 1524795_10203428616982979_422943759_n«Le Chaperon », dont le titre raccourci traduit toute la sobriété du livre, est un livre-objet, voire un objet d’art. Jimi Lee crée la surprise en prenant le parti de nous « raconter » l’histoire sans un seul mot et avec beaucoup de vide, dans un livre accordéon tout en ciselure, en se concentrant sur 6 scènes clés du conte. C’est donc un livre court mais intense qui se contemple plus qu’il ne se lit, mais dans lequel l’artiste a réussi à s’emparer de l’atmosphère du conte. L’élégance de la découpe minutieuse réalisée sur un fond parfaitement blanc, ainsi que les rares couleurs de la couverture du livre, permettent ainsi d’adoucir la rudesse d’un « texte » traditionnel féroce. 1495442_10203428618223010_1347246557_n

Des livres de contes traditionnels, il en sort des dizaines tous les ans. Mais si celui-ci sort du lot – et, je vous vois venir, ce n’est pas simplement parce qu’il est réalisé par une Coréenne ! – c’est grâce à l’originalité de son format et de son illustration. On comprend ainsi mieux le prix du livre….

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L’anecdote (ou tout du moins l’éditeur) nous dit que l’original de ce livre a entièrement été réalisé à la main, ou plutôt au cutter, par l’illustratrice. Jimi Lee a fait ses études d’Art à Toulouse et s’est désormais installée en France. Elle a récemment publié deux albums pour les petits (« Ma planète change » et « A la ligne »). Nous reparlerons sans doute bientôt d’elle… * Pourquoi j’en parlerais sinon, me direz-vous ?